Chaque fois que je pense que nous avons touché le fond du baril avec une nouvelle lubie néo féministe, il se trouve des excentriques pour me démontrer « qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire », selon l’expression convenue.
Après
le patriarcat du steak, l’air conditionné sexiste, la fermeture éclair dorsale
oppressive, la galanterie violente, les changements climatiques patriarcaux et
la « culture du viol » omniprésente dans nos universités, voici les
femmes visées par un nouveau péril dont la plupart ne soupçonnait même pas la
réalité : le viol par le regard ! On rigole plus, là.
La paranoïa sexuelle érigée en
système
C’est
un article du
magazine Libération
qui nous annonce cette nouvelle trouvaille avec une introduction pour le moins
sidérante :
« A partir de quel moment le regard posé sur vous
porte-t-il atteinte à votre intégrité ? Venu des Etats-Unis, le concept de «eye
rape» gagne l’Europe. Pourra-t-on bientôt porter plainte contre un regard jugé
insistant, dégradant ou non-désiré ? »
Vous
avez bien lu. Et ne croyez pas que ce genre de lubie ne nous ait pas déjà
atteint. J’ai déjà glissé dans un ou deux de mes billets cette
citation révélatrice,
datant
déjà de 2015, du Comité Femme de l’université Laval, obnubilé par la
« culture du viol » :
« Un regard trop insistant, une blague insidieuse, un geste
inapproprié, la persistance d’un flirt non désiré, tout cela participe à la
culture du viol. »
Vaudeville militant
«
Un regard trop insistant… Culture du viol… » L’article de Libération nous
illustre par ailleurs de quelle façon stupidement agressante, des « militantes
» s’y sont prises pour « sensibiliser » les méchants hommes, de facto
considérés comme nécessairement prédateurs sexuels :
« 14 juin 2019, Genève. Lors d’une grande marche pour les droits
des femmes,
une cohorte d’adolescentes se met à scander un slogan –«Ne nous regardez pas
!»–, en faisant tout ce qu’elle peut pour attirer l’attention. Longeant la
terrasse d’un café où des gens sont paisiblement attablés, elles redoublent
d’énergie –«Ne nous regardez pas !» Fusillant du regard les hommes (héberlués)
devant qui elles passent, elles leur intiment l’ordre de détourner les yeux,
comme si le fait d’être vues portait atteinte à leur personne. Le spectacle est
absurde mais significatif : partant du principe que le «regard masculin» (male gaze) est par essence celui
d’un prédateur –un regard qui vous déshabille–, certaines femmes l’assimilent à
une forme insupportable de domination. »
Paranoïa de domination
masculine et sexuelle
Bref,
nous ne sommes pas loin de la paranoïa de domination masculine et sexuelle
entretenue par nos néo féministes québécoises à propos de la galanterie,
qui serait à leurs yeux, au mieux, du « sexisme bienveillant », au
pire, une « forme de violence et de possessivité », comme nous l’a
révélé Judith Lussier.
Au
Québec, en Suisse ou ailleurs, on observe la même obsession à voir du
harcèlement sexuel dans les comportements les plus anodins :
« Depuis 2012, la définition du harcèlement sexuel s’est
d’ailleurs à ce point élargie qu’elle inclut maintenant les notions
dangereusement floues de «dignité» et d’«offense».
« (…) A Lausanne, depuis novembre 2019, une app permet de
«signaler» à la police toutes les formes d’inconduite sexuelle, telles que :
«sifflement», «remarque à caractère sexuel/sexiste», «bruitage, gestes
obscènes», «frottement», et… au sommet de la liste, «regard insistant». »
Ça pourrait nous arriver
Imaginez,
des policiers, sans doute en effectifs aussi insuffisants que chez nous,
contraints, sous peine de se voir accusés de complicité avec les « agresseurs
», d’intervenir à la moindre plainte de « regard insistant ». Et que
faut-il penser des plaignantes, si fragiles qu’un regard suffise à les
bouleverser ? Ne se trouvent-t-elles pas infantilisées comme de pauvres
petites choses sans défense ?
Nous
n’en sommes pas encore rendus là, mais nos idéologues universitaires
entretiennent un tel climat de paranoïa sexuelle, que ce qui arrive en ce
moment à Lausanne pourrait bien atteindre nos localités. Notre
système d’éducation est déjà intoxiqué, comme je le
soulignais il y a deux ans.
« Pas équipés pour
comprendre ce qu’est le consentement »
Les
notions de ce qu’est une agression sexuelle sont devenues à ce point confuses,
qu’Hélène David, alors ministre de l’Enseignement supérieur, avait jugé
opportun de déclarer déjà en novembre 2017 :
« Les cégépiens ne se sentent pas équipés pour comprendre ce
qu’est le consentement. Même après avoir vu la vidéo sur la tasse de thé […]
ils avouent ne pas être capables d’évaluer par eux-mêmes s’ils ont toujours
donné leur consentement », a-t-elle mentionné. »
Souhaitons-leur
de pouvoir retrouver leurs salles de cours… Bien sûr, des jeunes adultes
ayant bénéficié d’un solide environnement familial trouveront ridicules les
prétentions de l’ex-ministre, avec raison, mais qu’adviendra-t-il de jeunes
insécures et manipulables, une fois contaminés par le discours victimaire et
alarmiste ambiant. N’oublions pas la déclaration du Comité Femme de
l’université Laval : même un regard insistant participe à la « culture du viol
»…
Des « sentinelles »
à la rescousse !
La
situation est à ce point consternante, semble-t-il, que nos établissements
collégiaux nécessiteraient
l’instauration de « sentinelles » afin de protéger nos étudiantes contre
les dangereux prédateurs que sont nos garçons, comme l’expliquait le comité de
la condition des femmes de la Fédération des enseignantes et enseignants de
cégep (FEC-CSQ) :
« En matière de prévention, l’une des idées proposées par le
comité de la condition des femmes est de créer, dans chaque cégep, un « comité
intercatégoriel de concertation » composé de représentants étudiants et
syndicaux, d’une infirmière, d’un psychologue, d’une travailleuse sociale et
d’un membre de la direction, soutenu par un intervenant spécialisé provenant
d’un organisme d’aide aux victimes. »
Ne souriez pas trop vite…
Imaginez
si le viol par le regard finit par être reconnu socialement. Faudra-t-il
mobiliser l’armée, les corps policiers, dans nos établissements et partout
ailleurs ? Ce concept ridicule peut faire sourire. Celui voulant
qu’un jour un ado puisse se déclarer de sexe opposé sans que l’on puisse le
contredire sous peine d’être accusé de transphobie aussi aurait pu faire
sourire il y a quelques années. Il est maintenant réalité…
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