Les ridicules et assommantes tempêtes médiatiques ayant pour objets les faux problèmes du « racisme systémique » québécois et la « transphobie » de JK Rowling, qui a osé le « blasphème » que seules les personnes de sexe féminin peuvent être menstruées, sont-elles les signes avant-coureurs d’une accalmie de la pandémie devenue le principal sujet d’actualité ?
On
souhaiterait plutôt un retour à la pondération, au bon sens, à l’analyse objective
et sans préjugés idéologiques, mais c’est sans doute trop espérer de la nature
humaine. Au fond, peut-on parler de retour à des attitudes salutaires
délaissées depuis longtemps, si elles ont jamais existé ?
Dans
son brillant et controversé essai intitulé Manifeste d’un salaud, Roch Côté brossait un
portrait à la fois impitoyable et lucide du milieu universitaire québécois,
déjà infesté de dérives idéologiques d’extrême gauche et néo-féministes et de
l’intolérance fanatisée qui les accompagnent inévitablement. Son livre
est paru en 1990, il y a trente ans. Prophétique.
La misandrie, l’éléphant dans
le salon
Alors
que les pseudos intellectuels de la gauche régressive se complaisent en
psychodrames qui les font se sentir exister, au détour d’une morne existence
faite d’atermoiements stériles et de borborygmes qu’ils prennent pour des
révélations, un débat pourtant essentiel peine à franchir la ligne d’arrivée de
nos médias.
Promenez-vous
dans la rue et demandez au hasard à dix personnes – bien sûr en respectant la
distanciation physique… – ce qu’est la misogynie, il y a fort à parier que
toutes vous répondront qu’il s’agit de la haine ou du mépris envers les femmes.
Demandez aux mêmes personnes ce qu’est la misandrie et je vous parie que vous
serez chanceux si vous en trouvez deux ou trois qui sauront de quoi vous
parlez…
Le sexisme envers l’homme
blanc hétéro ? « Full cool ! »
Et
vous-même, savez-vous que la misandrie est la haine ou le mépris envers les
hommes ? En fait, de toutes les formes de discriminations, celle
manifestée envers l’homme blanc, hétérosexuel, « cisgenre » et
quinquagénaire est la seule tolérée. Pire encore, elle est valorisée,
« tendance », « chill », « full cool » et aussi à
la mode de nos jours que la mini-jupe dans les années 60 ou les pantalons à
pattes d’éléphant dans les années 70.
« Il y a bien deux
sexismes. » – Patrick Guillot
Un
essayiste, Patrick Guillot, peu connu au Québec, mais bien davantage en France,
s’est penché sur le phénomène social de la misandrie au fil des siècles.
Guillot s’interroge depuis plus de 20 ans sur les différentes formes de
sexisme. Il est l’auteur de
Quand les hommes parlent, La cause des hommes, pour la paix des sexes
et a cofondé en 2008 le Groupe d’études sur les sexismes. Il vient de publier,
aux éditions De Varly, un nouvel essai intitulé Misogynie, misandrie, il y a deux sexismes.
Son
éditeur présente ainsi son ouvrage :
« Dans son histoire, le féminisme a eu
des adversaires bien identifiés : la misogynie, le conservatisme, le
puritanisme, etc. Mais il semble que l’on assiste à l’émergence d’un
autre adversaire, plus sournois et peut-être plus dangereux : la
misandrie, autrement dit le sexisme contre les hommes. Car il y a bien
deux sexismes…
Là où le féminisme demande que la valeur des
femmes soit reconnue à l’égal de celle des hommes, la misandrie affirme que les
hommes sont d’une nature inférieure, en particulier au plan moral.
Là où le féminisme appelle à plus de respect
dans les rapports humains, la misandrie prône la haine des hommes.
Là où le féminisme revendique l’égalité des
droits entre les sexes, la misandrie exige des droits supérieurs pour le
féminin.
Paradoxalement, même si elle en est une
caricature, la misandrie excelle à utiliser le féminisme comme paravent.
Il y a là un réel danger pour ce dernier : lorsque les deux courants sont
confondus, des points de vue misandres peuvent lui être abusivement attribués,
et il s’en trouve discrédité.
Refusant cette confusion, l’auteur s’efforce
d’établir entre eux une claire distinction, aussi bien dans l’histoire que dans
l’actualité. »
Le néo-féminisme, le bras armé
de la misandrie ?
Dans
cette présentation de l’essai de Patrick Guilot, une phrase m’interpelle
particulièrement : « Paradoxalement,
même si elle en est une caricature, la misandrie excelle à utiliser le
féminisme comme paravent. Il y a là un réel danger pour ce dernier :
lorsque les deux courants sont confondus, des points de vue misandres peuvent
lui être abusivement attribués, et il s’en trouve discrédité. »
Comment
ne pas voir dans ce constat une définition de cette aberration idéologique de
plus en plus dénoncée par l’expression « néo-féminisme » ? Nul doute que
cette mouvance haineuse et fanatisée est devenue le bras armé d’un sexisme
envers les hommes qui s’exprime en toute impunité dans nos publicités, nos
films, nos téléséries, nos téléromans, et jusque dans nos arènes politiques,
institutionnelles et démocratiques ainsi que dans nos médias d’information.
Cette
dérive n’est pas que québécoise, elle est occidentale. Patrick Guillot,
par ailleurs Français, est un lanceur d’alarme. Sa parole, claire,
articulée, documentée et pondérée, mérite notre attention.
1 commentaire:
Il est clair que nous vivons a une époque qui n'as plus rien a voir avec le féminisme, mais plutôt a une époque de misandrie (de haine) pur et dur envers les hommes.
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