Ce billet a été publié initialement le
Si vous avez survécu à une relation amoureuse avec un pervers ou une perverse narcissique, vous connaissez déjà la réponse à cette question. Si vous soupçonnez que vous avez en ce moment maille à partir avec l’un de ces vampires relationnels, ce qui suit pourrait vous aider à y répondre vous-même.
Ainsi,
vous avez pensé avoir gagné le gros lot, trouvé l’âme sœur, celle ou celui dont
les complémentarités allaient combler vos lacunes et vice-versa ? Le temps
passe et la lune de miel cède la place à la lune de fiel au cours de laquelle
les incidents, comportements et commentaires décapants se multiplient en
alternance avec les épisodes idylliques. Ces derniers moments vous paraissent
justifier votre confiance envers cette personne si imprévisible jusqu’à ce que,
soudainement, elle vous attaque à nouveau au moment même où vous commenciez à
respirer.
L’empoisonnement
affectif
Vous
constatez que cette alternance d’agressions et de moments de grâce perdure et
même, qu’elle s’aggrave. Vous prenez du recul et admettez la dégradation de
votre relation au fil du temps. Essoufflé, vous décidez de prendre une pause
et, du coup, vous retrouvez un semblant de sérénité avec, en prime, la
sensation de vous désintoxiquer. Il n’y a pas à tergiverser, si vous vous
reconnaissez dans ce portrait : vous subissez de l’empoisonnement affectif.
Mais
d’où vous vient cette sensation si pesante ? De l’être aimé, de votre relation
ou des deux ? Se peut-il que votre amoureuse, que votre prince charmant, soit
un être sans malice et que ce soit la combinaison de vos deux personnalités qui
provoque un tel état ?
À
plusieurs reprises, vous avez tenté de régler vos différends avec votre « âme
sœur », mais vous butez toujours sur les mêmes obstacles. Votre « tendre »
moitié vous rend sans cesse responsable de ce qui ne va pas et vous accuse des
travers et comportements qu’elle-même manifeste. En clair, elle projette sur
vous ses propres tares.
À
la croisée des chemins, vous vous demandez si le « jeu » de rester en vaut la
chandelle. Vous vous trouvez tiraillé entre la perspective d’une rupture
entraînant une sensation de vide intense et la poursuite d’une relation qui
vous détruit à petit feu. Méchant karma !…
Plusieurs questions, une seule
réponse…
Dans
le but d’alléger le texte et pour faire changement du recours systématique au
genre masculin dès qu’on parle de pervers narcissiques, j’utiliserai ici le
féminin, mais il va de soi que les deux sexes sont concernés par les questions
qui suivent et que vous pourriez vous poser.
« Pourra-t-elle changer un jour ? » Non.
« Sera-t-elle enfin capable d’empathie, de sollicitude ? » Non.
« Cessera-t-elle ses crises de jalousie ? » Non.
« Respectera-t-elle un jour mon individualité, mes choix ? » Non.
« Arrêtera-t-elle de dénigrer mes proches, parents et amis ? » Non.
« Cessera-t-elle ses incessantes critiques malveillantes, ses
insultes ? »
Non.
« Me considérera-t-elle autrement que comme son domestique ? » Non.
« Arrêtera-t-elle de chercher à m’isoler de mes amis, de mes
parents ? »
Non.
« Sera-t-elle un jour capable de reconnaître ses torts et de
s’amender ? »
Non.
« Agira-t-elle enfin en adulte responsable, autonome et en prise
sur son destin ? »
Non.
S’il existe un diagnostic unanime quant aux pervers narcissiques, c’est bien que leur trouble de la personnalité ou leur maladie mentale, selon les avis, est pratiquement irréversible. Tels ils sont, tels ils resteront. Alors, à la question : « Peuvent-ils un jour guérir ? », la réponse est inexorablement… non. Votre choix, alors, devient limpide : sauvez votre peau, ou bien…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire